
Eau et survie : méthodes fiables pour rester hydraté sur le terrain
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En situation de survie, la priorité est souvent donnée à la recherche d’abri, à l’allumage d’un feu ou encore à la nourriture. Pourtant, l’élément vital numéro 1 reste sans conteste l’eau. Il suffit de 72 heures sans boire pour que le corps humain entre dans un état de déshydratation critique pouvant mener à la mort (Mayo Clinic, 2023). Dans cet article, nous explorons les réalités liées à la recherche, la sécurisation et la purification de l’eau en pleine nature, en nous basant sur les recommandations d’experts en survie et de sources reconnues, tout en vous partageant des solutions concrètes proposées par WildTactic.
Comprendre vos besoins hydriques
En moyenne, un adulte a besoin de 1,5 à 2 litres d’eau par jour dans des conditions normales. Cette quantité peut rapidement doubler, voire être multipliée par cinq en cas d’effort physique intense ou de climat extrême (National Geographic Society, 2022). En milieu désertique ou tropical, les besoins peuvent grimper à 8 à 10 litres par jour. Cette estimation est confirmée par plusieurs sources, dont l’OMS et le Wilderness Medical Society, qui recommandent également une hydratation plus fréquente par petites gorgées plutôt que par grandes quantités espacées.
La déshydratation légère provoque déjà une baisse des performances physiques et mentales. À un stade modéré ou sévère, elle peut entraîner confusion, accélération du rythme cardiaque, baisse de la tension artérielle et, à terme, le coma. D’où l’intérêt de prévoir systématiquement un plan d’approvisionnement en eau fiable, y compris pour les sorties de courte durée.
Trouver de l’eau dans la nature : une affaire de méthode
Lorsque les réserves d’eau sont épuisées, il est vital de savoir où et comment trouver de l’eau dans la nature. En situation de catastrophe, de conflit ou de danger localisé (ou non, d'ailleurs), votre téléphone pourrait ne plus être d'une grande utilité (réseau de communication saturé, endommagé, ou tout simplement... batterie à plat). Dans ce cas, une carte détaillée reste votre meilleur allié : elle vous permettra d’identifier les rivières, ruisseaux, lacs et points d’eau saisonniers. Et si, pour différentes raisons, vous n'en n'avez pas ? Non, ce n'est pas la fin : on vous dit tout. Quand rien n'est à votre disposition, votre sens de l'observation peut vous sauver, si vous connaissez quelques signes naturels utiles :
- La végétation luxuriante indique souvent la proximité d'eau. Avancez-vous vers elles, si vous en voyez au loin.
- Les fonds de vallées, les creux et zones ombragées retiennent mieux l’humidité. Progressez donc vers ces zones où vous aurez plus de chance de trouver de l'eau.
- Les insectes, comme les moustiques et les abeilles se regroupent autour des sources, profitez de leur soutien.
- Les oiseaux et les animaux suivent souvent des chemins menant à l’eau.
Souvenez-vous que les eaux en mouvement (ruisseaux, cascades) sont toujours préférables aux eaux stagnantes car ces dernières sont plus susceptibles d’abriter des agents pathogènes ou des produits chimiques concentrés.
L’illusion de l’eau « propre »
Une eau claire et limpide peut donner l’illusion de propreté, mais cela ne signifie pas qu’elle est consommable. Selon la CDC et l’OMS, 99 % de l’eau en milieu naturel peut contenir des bactéries (E. coli, Salmonella), des parasites (Giardia, Cryptosporidium) ou des virus (norovirus, rotavirus). À cela s’ajoutent les risques de pollution agricole (nitrates, pesticides), industrielle (métaux lourds), ou animale (matières fécales).
Les conséquences peuvent être graves : diarrhée sévère, nausées, troubles hépatiques, voire des maladies chroniques si l’eau est polluée chimiquement. Une situation que vous voulez éviter à tout prix (la diarrhée, par exemple, vous déshydratera à vitesse record, aggravant votre situation). L’accès à une eau sécurisée n’est pas un luxe : c’est un impératif.
Avoir trouvé de l'eau n'est donc encore que la première étape, encore faut-il la rendre consommable. Et pas de panique, il y a plusieurs façons pour le faire.
Rendre l’eau potable : différentes techniques possibles
1. La filtration mécanique
C’est l’approche la plus rapide, légère et efficace pour la plupart des personnes en situation de crise ou simplement de randonneurs. Les filtres à membrane ou fibres creuses retiennent les agents pathogènes de plus de 0,1 ou 0,2 micron (et c'est vraiment minuscule).
Parmi les solutions fiables :
- Les pailles filtrantes que nous proposons, capables de filtrer jusqu’à 1000 litres, sans produit chimique.
- Les sacs à filtration par gravité, parfaits pour filtrer de grands volumes sans effort. Très utiles en campement ou pour un groupe.
- Les flasques souples filtrantes, pratiques en déplacement.
Un bon filtre mécanique est souvent suffisant en Europe ou en climat tempéré. Mais il faut éviter de filtrer de l’eau trop trouble (pré-filtrage avec un tissu ou un filtre en coton recommandé).
2. L’ébullition
Faire bouillir l’eau reste la méthode la plus accessible et universelle. Elle élimine les virus, bactéries et protozoaires à condition de maintenir l’ébullition pendant au moins 5 minutes à feu vif. En altitude, cette durée doit être prolongée car l’eau bout à une température plus basse. Mais cette technique a un inconvénient : elle ne retire ni les particules, ni les produits chimiques et nécessite du combustible et un récipient.
3. La purification chimique
Les comprimés ou gouttes à base de dioxyde de chlore, d’iode ou d’hypochlorite de sodium (soit, l'eau de javel dilluée) sont redoutables contre les virus et parasites. Le dioxyde de chlore est recommandé par l’OMS pour sa large efficacité, y compris sur la cryptosporidiose. L’eau doit être filtrée avant traitement.
Inconvénients : goût parfois désagréable, temps d’attente (30 minutes à 4 heures) et conditions de stockage des produits sensibles à l’humidité ou à la chaleur.
4. Le traitement par UV
Des dispositifs comme les stylos UV (ex. : Steripen) désactivent l’ADN des micro-organismes. Ils sont efficaces contre bactéries et virus, rapides (moins de 2 minutes par litre), mais dépendent d’une source d’énergie et ne fonctionnent pas dans une eau trop trouble.
5. Autres méthodes d’appoint
La filtration naturelle
Créer un filtre avec les moyens du bord est une méthode de secours utile. Pour cela, empilez, dans une bouteille ou un tube troué, plusieurs couches : gros cailloux, sable, charbon de bois pilé (issu d’un feu de bois propre), tissu. L’eau passera à travers ces strates et sera visuellement plus claire, mais nécessitera ensuite une désinfection thermique (l'ébullition) ou chimique pour être potable. Cette méthode améliore significativement la qualité de l’eau en retirant les particules solides et une partie des impuretés biologiques.
La filtration par capilarité (ou "système des trois récipients")
Une autre technique consiste à utiliser trois contenants alignés et disposé en escalier : le premier contient l’eau sale, le troisième est vide, et le second sert de relais. Entre chaque récipient, on insère une bande de tissu (coton ou microfibre), dont une extrémité trempe dans le récipient amont et l’autre dans le récipient aval. Par capillarité, l’eau migre lentement de l’un à l’autre, laissant de nombreuses impuretés en arrière. L'inconvénient de cette technique de filtration est qu'elle peut-être trè(èèè)s lente. C'est donc une solution de fortune, mais une solution quand même, lorsque les ressources sont épuisées et qu'il s'agit de survivre en "mode hard". Cette filtration lente peut s’accompagner d’une étape d’ébullition ou de traitement chimique dans le récipient final.
La condensation solaire
Il est possible de condenser l’humidité contenue dans les plantes ou le sol grâce à un sac plastique et une pierre. En plaçant de la végétation verte dans un sac hermétique exposé au soleil, on provoque une condensation. L’eau se collecte au fond du sac. C’est une méthode lente mais efficace dans les climats secs ou pour les urgences.
Anticiper sera toujours le meilleur choix
Une situation d’urgence laisse rarement le temps de l’improvisation. Il est donc essentiel d’avoir toujours dans son sac :
- Une source d’eau initiale (flasque ou gourde),
- Un système de filtration léger (paille ou filtre gravité),
- Un moyen de purification secondaire (pastilles ou réchaud),
- Une carte topographique.
Les kits 72h WildTactic sont pensés dans cette logique : tout le nécessaire pour filtrer, stocker et consommer de l’eau, dans un format compact, fiable et testé. Nous incluons également des pochettes étanches.
En résumé, que vous partiez pour une randonnée, un bivouac prolongé ou que vous vous prépariez à une situation d'urgence, maîtriser la question de l'eau est un impératif vital. Comprendre où la trouver, comment la purifier et avec quels outils agir rapidement, peut faire toute la différence.
Chez WildTactic, nous pensons que la résilience se construit avec de bons réflexes, les bons gestes et surtout, les bons outils. Et nous vous accompagnons sur ce chemin.
Anticipez, équipez-vous, soyez prêt.